Transnational nation, film and festival : Kurdish film festivals in Europe on defining the Kurdish cinema

Bibliogr. s. 214. Materiały z konferencji "Festivals et dynamiques cinématographiques transnationales. Formes de production, de circulation et de représentation", która odbyła się 28-30 marca 2022, w Tuluzie

Kurdish cinema has never had an opportunity to establish itself as a national cinema in a classical sense due to statelessness. It lacks an industry, a common language and legitimacy because it exists in a divided region between Turkey, Iran, Iraq, and Syria. The first Kurdish film festival, established to promote Kurdish filmmaking, was organized in London in 2001. A year later, in 2002, the Berlin Kurdish Film Festival started organizing, following the footsteps of the London festival. Whether in their homeland or in the diaspora, Kurds have established transnational relationships wherever they reside. This paper explores how Kurdish cinema is perceived by Kurdish film festivals, particularly those in London and Berlin, by using their ephemeral materials. The strategies employed by Kurdish film festivals to address the lack of cultural legitimacy, which is one of the consequences of statelessness, are analyzed with the assistance of Pierre Bourdieu’s concept of symbolic capital. The research emerged from examining the online programs/curations and other ephemeral materials produced by the London and Berlin Kurdish film festivals during the 2020 and 2021 editions, which were impacted by the COVID-19 pandemic.

Le cinéma kurde n'a jamais eu la possibilité, en raison de son apatridie, de s'établir en tant que cinéma national au sens classique du terme. Il n'a pas d'industrie, ni de langue commune, ni de légitimité parce qu'il existe dans une région divisée entre la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie. Le premier festival du film kurde, créé pour promouvoir le cinéma kurde, fut organisé à Londres en 2001. Un a plus tard, en 2002, le festival du film kurde de Berlin a commencé à s'organiser, dans la continuité du festival de Londres. Que ce soit dans leur patrie ou dans la diaspora, les Kurdes, là où qu'ils résident, ont établi des relations transnationales. Cet article explore la manière dont le cinéma kurde est perçu par les festivals de films kurdes, en particulier ceux de Londres et de Berlin, en utilisant leurs matériaux éphémères. Les stratégies déployées par les festivals de films kurdes pour pallier le manque de légitimité culturelle - l'une des conséquences de l'apatridie - sont analysées au travers du concept de capital symbolique défini par Pierre Bourdieu. Cette recherche est née de l'examen des programmes/curations en ligne et d'autres documents éphémères produits par les festivals du film kurde de Londres et de Berlin au cours des éditions 2020 et 2021, gravement touchées par la pandémie de COVID-19.